Dans ce monde, constamment agité, tous s'élèvent contre toutes les formes de Mal (sans parvenir à en déterminer les racines), et chacun semble détenir la solution pour sortir du chaos. Une solution à plusieurs visages, différents voire opposés. Et tous ont raison car tous croient bien faire ! Or le règlement des conflits, qui s'étendent du couple et de la famille jusqu'au sommet des états, ne saurait être polymorphe, puisque la multiplicité des solutions le rend, de ce fait, caduque ! D'autre part, chacun devrait avoir en tête qu'avant de proposer sa propre vérité, il faudrait au préalable définir ce qu'est la vérité... ? Qu'est-ce que la vérité ? Si la vérité se dégage et sort des accusations mutuelles, ce n'est pas la vérité : cela relève plutôt de l'orgueil et du mensonge !
La vraie Vérité se distingue du faux par sa douceur, sa pureté et sa pertinence. La Seule et Vraie Vérité est venue il y a plus de deux-mille ans, énoncée par un Homme venu de Dieu, un certain Jésus de Nazareth, empli de compassion et d'humilité, mais proclamant avec force la gloire d'un Royaume à venir. Il fut, en définitive, et bien qu'innocent, crucifié et mis au rang des malfaiteurs, alors qu'Il n'avait rien fait de mal ! Devant la Croix, bien peu de gens : un groupe de cracheurs proférant des insultes, et à l'écart, le disciple bien-aimé, Jean, et les deux Marie, recueillis, et sanglotant. Et un défilé ininterrompu de personnes indifférentes qui ne le regardaient même pas.
Il avait pourtant déclaré qu'Il n'était pas venu pour apporter des interdits supplémentaires, mais pour proclamer, par Sa mort, la Libération à tous ceux qui croiraient en son nom, un affranchissement du Péché, complet, suffisant et définitif, et pas une ascèse contraignante ou une praxis illusoire qui mènerait à toutes sortes de déceptions, voire à la ruine.
Avant de s'en aller vers Son Père, Il délivra bien des captifs et déclara : « Quand J'aurai été élevé sur le Bois, J'attirerai tous les hommes à Moi ! », c'est-à-dire tous ceux qui gémissent sous une charge trop lourde, tous les cabossés de la vie, et pas une caste de gens privilégiés qui s'estiment justes : « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs ! », et en ajoutant, par la voix des apôtres : « C'est par Mes meurtrissures que vous êtes... guéris! ». Enfants, adolescents, adultes et vieillards!
Seul Christ a le pouvoir de nous débarrasser à jamais de ces traumatismes émanant fréquemment de l'enfance qui nous pourrissent le cœur et qui nous poussent, plus ou moins consciemment, à faire des choses que nous ne voulons pas faire et que, fondamentalement, nous n'aimons pas faire, pris dans un étau, dans un engrenage qui semble sans issue, quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse, étranglés par toutes sortes de peurs, peurs qui se fédèrent en une seule: la peur de la Mort, malgré la multiplication des aides, des accompagnements et des artifices divers. Il s'agit d'oublier le mourir ! De plus, au lieu d'assumer, procédure qui s'avère impossible aujourd'hui, la seule solution consiste, pour la majorité d'entre nous, à sur-accuser l'autre, et pour cela tous les coups sont permis, et tout se justifie, même la bienveillante ... calomnie! Le verbe dominant:« Ce n'est pas moi, c'est lui!». Et, en guise de conclusion: « De toute façon, Dieu (ou ce qu'il en reste!) Reconnaitra les siens! Mais alors, vous y croyez, en Dieu, ou pas ? « Un peu au moment des enterrements ! »
Quant à l'éternité ? Nous ne sommes pas tous croyants, loin de là, et peu de gens fréquentent les milieux religieux, mais nous présentons tous, à un moment ou l'autre de notre vie, des interrogations existentielles qui peuvent prendre la forme d'un questionnement simple : « D'où viens-je ? Qui suis-je ? Où vais-je ? ».
Cependant, ces interrogations ne sont pas menées sur la durée : la préoccupation essentielle qui nous habite dans le quotidien, et en permanence, c'est de percer, de réussir, d'être reconnus et même de de devenir célèbres, de gagner un maximum d'argent et d'avoir un pouvoir sur les autres, pouvoir qui se révèle, après quelques années ou quelques décennies, bien hypothétique, quand il ne se retourne pas contre ceux qui l'ont exercé!
Or il existe une autre façon de mener sa vie et de presque tout faire, mais dans un autre esprit, loin de la violence, des excès et des abus, c'est-à dire faire ce qui nous correspond vraiment, ce qui nous fait réellement du bien et non du mal, en visant ni trop haut, ni trop bas, avec cette capacité de contentement que Le Seul Vrai Dieu confère, et pas au moyen d'un code moral issu de dogmes rigides, laïques ou religieux, qui accentuent encore le poids de nos chaines et qui mènent à la résignation, à la passivité, à l'immobilisme, et, à l'autre bout de la chaine, à un déchainement de violences que nul ne semble être en mesure de maitriser!
D'autre part, il faut bien comprendre que les « Il faut faire ceci ! Il faut faire cela ! » ne sont pas de nature à changer quoi que ce soit, en tout cas pas de manière définitive, puisque les plaintes et les revendications ne cessent de croitre, alimentées par des spéculations en tous genres, comme si l'être humain était aux manettes de l'univers, décidant seul de tout et ne maitrisant, dans les faits, absolument rien, et voulant même, après avoir régné (ou cru régner) sur sa vie, régner aussi sur sa mort !
Face à cette situation, les religieux prônent la modération, la préservation, voire la contrition et la pénitence, faute d'avoir connu eux-mêmes une véritable délivrance, seule porte d'accès à toutes formes de jouissance, et se servent du refoulement, du déni, en particulier du sexe, pour aboutir, en fin de compte, à l'inverse, c'est-à-dire à toutes sortes d'abus !
D'autres recommandent un libéralisme tous azimuts, sous-couvert de libération, mais dans la réalité, personne n'est vraiment satisfait ! Et ceux qui se disent« libérés » sont, à un moment ou à un autre, gênés par un sentiment de culpabilité, conscient ou inconscient, dont le niveau, en dépit des manœuvres diverses, demeure bien haut, et de ce fait, se révèle absolument incompressible !
La réponse psychiatrique : la psychiatrie n'est pas la panacée ultime et suffisante pour régler à elle seule les problèmes psychiques, mais, de fait, elle soulage davantage que la religion. Et il vaut mieux, à mon sens, avoir recours au psychiatre qu'au prêtre et au pasteur qui ignorent les acquis fondamentaux de celle-ci, pensant certainement détenir un raccourci (illusoire) pour le Ciel, et étant bien incapables de faire la part des choses ! Et puis la psychiatrie a le grand avantage de proposer, au lieu et place d'une bénédiction inefficiente, le recours aux médicaments psychotropes dont les effets sont largement positifs ! Quant à élever la psychiatrie au rang de dogme et à en révérer, pas toujours consciemment, les pères fondateurs comme on révère une icône sainte, dans une démarche qui s'apparente à une croyance ?...
Le propre des illusions, c'est qu'elles sont évidentes à chacun, et d'autre part semblent presque anodines, mais demeurent absolument coriaces, surtout les illusions religieuses. Il est bien impossible d'en sortir et elles vont jusqu'à la mort, car conjuguées avec les ambitions, et nul ne peut, par sa propre force, abroger le mécanisme, même s'il en a pleinement conscience.
Je l'ai déjà dit plus haut, la seule solution pour sortir du marasme, c'est Christ ! Cette Solution est à la fois simple et compliquée : simple, parce qu'elle ne dépend pas de nous, car nous sommes profondément tortueux, mais de Dieu! Compliquée parce qu'elle demande, de nos jours, du temps, voire beaucoup de temps, et l'être humain n'est pas patient par nature ! D'autre part, la patience à la mode humaine est fortement contrariée, et ce dès l'enfance et plus encore à l'adolescence, par le désir du partenaire, surtout si les parents n'ont pas donné l'affection attendue, et les pulsions sexuelles qui sont des phénomènes normaux car naturels. Et puis l'amour est beau, et le sera, fort heureusement, toujours ! Essayez de dissuader un adolescent ou une adolescente de renoncer, même provisoirement, à leur amour commun. Ils vous diront : « Nous deux, nous sommes plus forts que le monde entier ! ». Mission impossible !
L’astuce consisterait pourtant à attendre, voire de résister, notamment face au garçon qui est en général, plus prédateur que la fille. Mais avec quelle force? Au moyen des mécanismes de défense du moi, qui peuvent rompre à tout moment ? De l'éducation reçue ? Des convictions religieuses ? De la Raison ? En se lançant dans des études longues, voire sans fin ? En usant du mécanisme de la sublimation (Poésie, Musique, Peinture....) ? Par l'engagement associatif, sportif, intellectuel, politique, social ? D'autre part, la liberté de choix, au début de la vie, n'existe pas : nous sommes tous conditionnés, au niveau du comportement, par les traumatismes que nous avons vécus, par notre milieu social, religieux, intellectuel, par l'éducation reçue... Il n'y a pas de Choix, en ce sens qu'il faut faire comme les autres ou le contraire des autres, ce qui revient au même, avec, entre ces deux positions, une infinité de variantes ! Pour opérer un véritable Choix de vie, il faudrait au minimum avoir deux propositions : en l'absence de cette bipolarité ou multipolarité, nous ne pouvons que suivre la tradition héritée de nos pères ! Et de ce fait, obéir à la même praxis en y joignant le zeste de sa propre personnalité ! Rien de plus ! Dans la réalité, on peut noter que rien ne peut, en tout cas sur la durée, à un moment ou à un autre, empêcher la cocotte psychique de bouillir, et souvent, d'exploser ! Et ce n'est pas à seize ans que l'on peut recourir à la sacro-sainte Raison proposant un modus vivendi sous forme de modération ! Et puis il y a autant de normes que d'individus !
Et la vie dans tout cela ?
C'est alors qu'interviennent les notions de liberté et de libération: pour beaucoup, qui relèvent plus ou moins de la religion, il s'agit de se préserver. Pour d'autres, il faut donner libre cours à ses passions, notamment s'adonner à des conquêtes amoureuses et à des rapports sexuels multiples, en changeant par exemple de partenaire, rapports qui ne sont pas toujours consentis, et dénués, par là-même, d'un véritable Amour ! Il n'est pas question non plus de s'enfermer dans des us platoniques ou romantiques qui sont, à la longue, tout aussi décevants.
Enfin, les sexologues les plus avertis nous disent que la prétendue révolution sexuelle des jeunes appartient au domaine des mythes, et un mythe, par définition, c'est quelque chose qui n'existe pas! D'autre part, en ce qui concerne tout ce que l'on fait et même ce qui parait sublime, rien n'est anodin et tout porte à conséquence! Le meilleur, en l'absence du parfait, serait d'encadrer fermement pulsions et désir, sans écarter en permanence le fantasme qui demeure, en lui-même une bonne chose, et surtout ne pas chercher à l'anéantir, sous peine de désagréments ultérieurs, par exemple un mysticisme contre-nature, à la fois séduisant, réducteur et invalidant ! Et en gardant à l'esprit que la totale maitrise de soi (qui n'exclut pas le sentiment de colère), est un objectif difficile à atteindre ! Bien peu y parviennent !
Je tiens à préciser également, en démentant toutes les pensées courantes, qu'il n'y a pas de dictature du corps, et plus précisément, du sexe : le sexe, c'est de la chair, et il n'a en lui-même, aucun pouvoir ! Par contre, il y a un diktat des yeux ! Que faire ? Les arracher ?
Or ce que l'on voit, tôt ou tard, ce sont des déceptions en tous genres, amoureuses, familiales, professionnelles... et le lot de révoltes qu'elles engendrent, générées par le très fameux: « On verra bien! ». Comme si l'humanité, avec tout le bon vouloir du monde, ne parvenait pas à ouvrir un cercueil fermé de l'intérieur avec la dé de l'illusion, politiques, religieux, penseurs et philosophes, scientifiques, étant bien incapables de la faire tourner dans la serrure ! Certes, le Progrès avance, mais la confusion croit également, avec le très abondant et intarissable : « Il faut faire ceci ! Il faut faire cela! », oubliant qu'il en est ainsi depuis la fondation du monde.
Et les églises dans tout cela ?
Dans ce monde, il y a une recherche incessante, notamment sur le plan médical, menée par des chercheurs ultra-compétents : elle évolue en permanence et ne se fige jamais ! Il devrait en être de même dans la spiritualité : or celle-ci n'évolue pas, rabougrie sur des acquis, pour le christianisme, bimillénaires, et la Réforme protestante, de nos jours, n'est plus efficiente : nous ne sommes plus au 16ème siècle mais au 21ème ! Et d'autre part, Luther a été élevé, par les Protestants, au rang d'idole, ce qui leur évite de procéder par eux-mêmes et en clair de donner un coup de collier nécessitant la transpiration afférente ! Nous allons y revenir tout à l'heure !... Je vais maintenant évoquer brièvement l'histoire du Christianisme et les points qui me paraissent les plus importants :
Après le 1er siècle flamboyant, celui de Christ et des Disciples devenus Apôtres, celui qui mènera aux lions et aux catacombes, le message explosif des Evangiles a fini par embraser le pourtour de la Méditerranée où il s'est répandu comme une trainée de poudre, aux dires mêmes d'historiens non-croyants, commence, peu à peu, à se revêtir de doute, essentiellement parce que les témoins oculaires et auditifs des fondateurs du Christianisme initial sont en voie de disparition. Certes, la Foi demeure vive car la persécution ne faiblit pas. Mais le Verbe Libérateur tend, imperceptiblement au départ, à se rigidifier et à se transformer en un dogme contraignant, composé à la fois de morale et, sur le plan pratique, d'un modus vivendi où l'on confond un peu tout, et surtout, pour ce qui nous intéresse, le sexe et le péché, le contentement et la soif absolue de Pouvoir et d'Argent manifestée au cours des siècles suivants. Et le triomphe du catholicisme en 380, où il devient, par l'édit de Théodose, religion officielle de l'empire, ne fait qu'entériner ces tendances. Se produit alors un changement brusque de cap : cette fois, ce sont les païens qui sont persécutés !
Puis doucement, à la place du message libérateur, se met en place un régime qui tient du stoïcisme, du renoncement à toutes les formes de jouissance, de la recherche de la pauvreté absolue ... c'est-à-dire tout ce qui est le propre du mysticisme. Aujourd'hui, et après plus de vingt siècles d'existence, la confusion, par exemple sexe/péché demeure, et tous (croyants, athées, douteurs) restent largement impactés ! Encore plus subtil, chez les croyants, la confusion fierté du corps (légitime car absolument normale) que l'on constate chez les jeunes femmes par exemple, et « l'orgueil de la vie » qui ne relève pas du sexe mais de toutes les formes de pouvoirs sur les autres qui sont, bien entendu, associées à l'argent ! Les Chrétiens dignes de ce nom sont, sur ces questions qui leur semblent délicates, ont, en fait, une attitude d'évitement ! Et tous, partout dans la société, même « les plus libérés », en souffrent, et il leur est bien impossible de réduire le niveau de leur propre sentiment de culpabilité, même en faisant tous leurs efforts ! 1:Homme ne peut se libérer lui-même, et il faut une intervention extérieure !
Ne nous y trompons-pas ! Les deux seules entités incontestables et incontestées de ce monde sont le Pouvoir et l'Argent, et sûrement pas le sexe ! Celui-ci est inféodé aux deux autres ! Et le sexe n'est pas une entité en lui-même ! Il procède donc du Pouvoir sur les autres et du très aliénant Argent! Enfin, au 21ème siècle, comme d'ailleurs dans quasiment tous les siècles, on se sert du mot« Péché», notamment dans les églises, en permanence, alors que nul ne peut en donner, aujourd'hui, une définition exacte et valable ! Il s'avère pourtant indispensable et urgent de déculpabiliser tout le monde, en se basant sur le fait que ni la contrition, ni le libéralisme séduisant, ne sont de nature à régler le problème !
Pire: des évangélistes auto-proclamés, venus des milieux évangéliques, abondent dans le sens d'une censure radicale, proposant, à grands renforts de versets bibliques mal compris, une praxis qui ne fait qu'accentuer le mal-être de tous, et plongent leur auditoire dans une culpabilité folle qui leur permet de régner sur lui ! Dans ces conditions, le Péché est divinisé, la Délivrance jetée dans les oubliettes ! Plutôt que d'annoncer la Libération en Christ qu'ils n'ont jamais connue, ils ne font qu'augmenter le trouble! Dilemme : adorer Dieu ou la culpabilité provenant de pseudo-interdits ! Dieu ou les chaines morales? Le renforcement de la servitude ou la Réelle Liberté ? Et puis, il ne faut pas oublier que tout esclavage, en particulier psychique, présente, pour ceux qui sont soumis à ce type de discours, des avantages premiers ou secondaires !
Autre point à signaler: Le Dieu en qui je crois est un Dieu d'équité et il n'est pas exclusivement dans les séminaires, les facultés de théologie, les écoles bibliques, les églises et les temples ... Il est joignable, et en permanence, partout ! Les théologiens protestants (j'en parle parce que je viens du Protestantisme), qui croient détenir la vérité ultime, si aimables et si souriants, conjuguent douceur et inefficacité, ne sachant pas, et d'ailleurs ne voulant pas savoir, que la modération et la tempérance n'ont jamais sauvé personne, et s'élèvent, certes de façon discrète, au-dessus des autres, ignorant que toute élévation, même raisonnée, joue en fait contre eux ! Et toute leur clientèle se trouve, non dans la rue, les prisons, les hôpitaux psychiatriques, les unités pour malades difficiles, parmi les SDF, mais, s'il vous plait, dans les universités, avec bien entendu un public choisi : « partager avec les beaux et bons (appelés Kaloi Kagathoi dans la Grèce antique), oui! Mais pas avec des dégueulasses!».
Dans le monde protestant, le dogme et la praxis me paraissent plus justes que ceux qui régissent le monde catholique, surtout parce que, notamment sur le plan sexuel, les abus sont rares, essentiellement du fait que les pasteurs sont mariés, et pas contraints au célibat, ce qui évite bien des problèmes. Sauf que l'union avec la femme, chez eux et comme par tout, n'est pas garant d'une absence de problèmes sexuels! Loin de là!
D'autre part, ils sont aussi en proie au doute, ce qui limite à la fois leur efficacité et leur champ d'action, et les théologiens et théologiennes, issus exclusivement des facultés de théologie, passent le plus clair de leur temps, non à secourir un monde dont ils ont peur d'une part et d'autre part, vérité ultime, qu'ils n'aiment fondamentalement pas, mais à étayer, et par des mots savants, et compréhensibles que par leurs pairs, leur branlante légitimité ! Bref, un christianisme de salon, élitiste et donc déconnecté de la réalité, avec aux pieds des pantoufles morales et religieuses de haut vol (mais attention à la chute !), et par là-même réservé à quelques-uns ! Je le répète, nul ne détient un raccourci ou un passe-droit pour le Ciel, que l'on soit théologien ou pas !
Et malheureusement, croyant tout savoir, et bien-sûr dès la naissance, ou presque, ils commettent l'erreur de ne pas se pencher sur la science psychiatrique, dont les acquis sont pourtant fondamentaux, même pour le chrétien le plus abouti, tout simplement parce que, dans leur suffisance, ils estiment, vraisemblablement au nom d'un Dieu qu'ils ne connaissent pas, ou superficiellement, que cela relève de l'accessoire et même de l'inutile ! Si bien que pasteurs et théologiens en tête, n'arrivent pas, dans la praxis, à faire la part des choses, puisque tout, pour eux, est spirituel ! La Vérité n'est donc pas dans la divinisation des connaissances théologiques et le partage de concepts généreux qui fait plaisir sur le moment, puis qui disparait comme une vapeur, et qui ne règle rien sur le fond ! Savez-vous, au moins, en qui vous avez cru? Plutôt que de chercher en permanence à se justifier, et plus, à se légitimer sans cesse, il vaudrait mieux entrer dans le Combat Spirituel, le seul valable, appelé par l'apôtre Paul le Bon Combat ! Et ce Bon Combat nécessite d'arrêter de tourner autour de son nombril et d'avancer, en sachant que rien n'est gagné d'avance ! Vous confondez même le bouclier de la Foi avec le recours systématique aux mécanismes psychiques de défense du moi!
Comment procéder ? À vue humaine, nous risquons de tout perdre, y compris la reconnaissance et l'honneur, et de nous retrouver abandonnés de tous, sauf de Dieu, provisoirement ou définitivement ! Nos propres forces ne suffiront pas ! Il faudra ne s'appuyer que sur Dieu ! Or vous préférez les honneurs à l'opprobre avec Christ ! Rien de nouveau en somme, et puis les non-croyants font de même ! N'oublions-pas que les grands de ce monde, par un souci de précaution ultime, désirent, pour leurs funérailles, le faste et la pompe des grandes cathédrales et la bénédiction de la religion : « On ne sait jamais, si par hasard, Il existe ! ». Les chrétiens leur ressemblent!
Mais, plongés, voire engloutis dans ce bric-à-brac terrestre, il nous faut, Hommes Frères, croyants, athées, douteurs, cependant réussir, notamment en dissociant, et de manière définitive, le sexe du péché, et par là même le sexe et cette culpabilité qui est bien souvent liée à la morale ambiante et qui provient d'un judéo-christianisme mal transmis et mal assimilé, voire ignoré ! La victoire est à ce prix, et le passage de !'Esclavage à la Liberté est jonché d'épreuves ! Il faudra aussi, pour aboutir, trouver, chacun à son niveau, ses propres marques, en avançant à tous les stades, avec son caractère et sa personnalité : Christ ne fait pas de clonage ! Et l'unique force pour sortir de l’enfer humain est dans le Sang de Christ par lequel nous sommes, de nos jours, progressivement guéris, et pas dans un miracle instantané !
N'en déplaise aux faiseurs de miracles, on ne trouve pas Dieu en un claquement de doigts ! Si encore c'est possible ! Et pas dans une lumière éclatante, mais en tâtonnant, dans une quasi-obscurité ! Avec pour point de départ, une seule formule : « Celui qui cherche trouve, on ouvre à celui qui frappe ! », à condition, de nos jours, de persévérer dans la recherche et ce quoi qu'il en coûte ! Voulons-nous la jouissance religieuse humaine, bien décevante, où la Jouissance de Dieu qui n'a rien à voir avec un concept sans force, mais qui est le fruit d'une Réelle Libération, sachant que celui que le Christ affranchit est RÉELLEMENT Libre!
Concrètement, il nous faut joindre le moi profond, c'est-à-dire le moi débarrassé de tous les traumatismes ! Par nous-mêmes, nous n'y arriverons pas ! Mais avec l'appui de Dieu, cela sera possible, à condition de s'engager et de demeurer fermes dans la Foi ! Et certainement pas dans l'immédiat ! L’unique Chemin pour trouver Dieu est celui de la très efficace Repentance, mais pas une repentance simplement pour la repentance, qui aboutit au mysticisme, mais cette repentance en vue d'accéder au Royaume des Cieux, c'est-à-dire à la Vie, et à la Vie éternelle. Cependant, pour se lancer dans cette repentance libératrice, il faut assumer ce que l’on fait et donc ce que l’on est, et c’est une condition sine qua non : or très peu de gens, de nos jours, assument! D'où une multiplication des accusations qui deviennent automatiques, irréfléchies, peu soucieuses des notions de respect, et le procédé se généralise ! Donc avant le Repentir, il faut s'assumer et de plus, assumer sa condition de pécheur, sachant que tous ont péché et sont, de ce fait, privés de la Gloire de Dieu ! Plus clairement, seul Dieu peut nous permettre de retrouver notre dignité première, bien malmenée tout au long de notre vie.
« Si quelqu'un veut me suivre ... » : C'est une proposition que Christ fait à chacun, et pas une obligation ! A chacun de choisir ! L’autoroute du monde, des illusions, des passions, de la joie fugitive, des spéculations et des déceptions, large, et spacieuse, ou le Chemin, étroit et sinueux, qui mène à la vraie Liberté et qui est loin d'être facile ! D'autre part, nous n'en connaissons pas à l'avance l'itinéraire! Il faudrait être fou pour s'y engager, pensons-nous, en bon rationalistes de la Foi ! Et tout inconnu fait peur !
Cependant, la Promesse demeure, énoncée par le plus doux des disciples devenu apôtre, Jean, qu'on ne peut suspecter de radicalité, reprenant le Propos du Maitre en personne : « À celui qui vaincra, Je donnerai à manger du Fruit de l'Arbre de Vie qui est, (non dans le paradis perdu, où l'homme a échoué), mais dans le Paradis de Dieu!»
Amen! Alléluia! - Jean-Marc JON