Qu'importe l'absolu !
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Combien j’aurais aimé te suivre en Palestine,
Toi le Maître vivant au discours merveilleux,
Proposant un Salut qui fait briller les yeux,
En ce lieu d’ici-bas où le malheur s’obstine !
Ô la suite des jours que le Mal prédestine :
Qu’importe l’absolu, l’on s’en va tout joyeux
Vers un monde idéal où rien n’est périlleux,
Tel un David toisant la gloire philistine !
Vois la vive lueur jetée aux quatre vents,
Déjà prête à juger les morts et les vivants
Si près du dénouement d’un tribunal sévère !
Sondant l’être profond ainsi dès le berceau,
De quel nom T’investir sous les Cieux qu’on révère ?
Nous dont le désespoir frémit comme un roseau !