Le nouveau monde
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Au bruit de grands tambours j’aperçois un archange,
Et quelques bataillons formés de séraphins
Voltigent en les cieux, arrivant des confins
De l’univers connu dont l’apparence change !
Mais ne serait-ce donc qu’un apparat étrange,
Ce glorieux spectacle intervenant sans fins ?
Lorsque les fils de Dieu ne connaissent de faims,
Si près du Père unique et bien loin de la fange !
Retentit la trompette ! On voit des cavaliers
Rassembler les élus en des flux réguliers,
Lors même que l’impie abjure sa naissance !
Les anges exaltés, désormais accroupis,
Partagent du Seigneur l’intime connaissance,
Avec tous les anciens aux faciès décrépits !