L'inoubliable feu
l
J’ai suivi désormais l’étoile qui se farde,
Pareille à ce jeune homme énamouré du temps
Qui de sa belle lit des mots intermittents,
Projetant du réel la lumière blafarde !
Ô le tableau des chairs où le rayon s’attarde,
Ce projet idéal vers qui déjà tu tends,
Toi si rêveur encor, aux blasphèmes latents,
Le fer à la charrue et pour nous la camarde !
Voici sur l’horizon ces visages hideux,
Quand le songe et le vrai s’opposent tous les deux,
Rejetant le propos au niveau de la farce !
Mais voilà qu’au levant apparaît l’être aimé,
Comme un feu sibyllin jailli de l’ombre éparse,
Abîme intemporel par l’azur embaumé !