Après la chute
Rien ne semble amoindrir la folie où nous sommes :
L’herbe pousse en effet par dessus le charnier
Et la trompette sonne au jugement dernier,
Tumulte grandissant qui frappe tous les hommes !
Considérons dès lors comment croissent les pommes,
Ces fruits de paradis dont Adam prisonnier
Consomme alors la chair d’un geste moutonnier,
Véhiculant le mal jusqu’aux moindres atomes !
Mais ne perçois-tu pas la course des saisons ?
Après l’orage indu les vaillants horizons ?
Manifestations d’un créateur unique !
Qui pourra nous sortir des propos nébuleux ?
Pierre, c’est le Seigneur, remets donc ta tunique !
Sinon le Fils percé proposant des ciels bleus !
Vingt-neuf novembre dix-neufO