Amour et connaissance
Car la Connaissance enfle et l’Amour édifie ;
Dans les pires moments on parle à Jéhova,
Comme un rêve éveillé qui chaque jour s’en va
Et que l’on renouvelle, auquel nul ne se fie !
O la face du Mal par les larmes bouffie :
Avec un tremblement la douleur arriva,
Cette ombre de la Nuit à laquelle on rêva,
Funeste sanction que rien ne justifie !
L’âme grandit et meurt, je sais cela mon Dieu !
Quant au corps il pourrit ou s’enflamme en tout lieu :
Considérons pourtant que tous les jours on souffre !
Ne sens-tu des humains le dénuement profond :
L’esprit perdure-t-il dans le si profond gouffre ?
C’est parmi l’irréel qu’à jamais ils s’en vont !
Vingt novembre dix-neufO