Le grand jugement
Te voilà consterné devant tant de ténèbres ;
Je ne sais que répondre au jour de la douleur,
Tout ne se règle pas en versant quelque pleur !
Ah ! Ce cortège indu de passions funèbres !
Le mal se fait sournois et craquent tes vertèbres ;
Peut-être faudra-t-il le parfum d’une fleur ?
Pour entrer pleinement dans l’ultime chaleur
Qui clôt le temps final ainsi que des algèbres !
O le bruit d’un éclair par dessus l’aquilon
Qui saisit tout ton corps au détour du vallon :
Devant le Jugement ta volonté bégaie !
Le Christ au flanc percé domine tous les vents,
Mais doit-on réfléchir à la divine plaie ?
Alors que le décès vient faucher les vivants !
Dix-neuf novembre dix-neufO