Trahison
Je te considérais comme un ami fidèle,
Rempli d’affection pour tous les mal-nantis,
Ces frères qu’on méprise et qui s’en vont blottis
Contre ton cœur de père où fleurit l’asphodèle !
Puisque pour tous les miens tu fus un vrai modèle,
Ne vêts donc à présent ces faciès pervertis
Que tu prenais toujours pour tromper les petits,
Fausse inclination que l’amour ensorcèle !
Par ton doigt criminel me voici dévoilé !
Au matin du bonheur ta main m’a violé :
Que ferai-je demain avec ce poids horrible ?
S’il sied à mon esprit je resterai vivant,
Agonisant parfois d’un soubresaut terrible
Mais où trouver la paix pour moi dorénavant ?
Dix-huit novembre dix-neufO