Le baptême déplour
Gare aux marchands d’espoir, enfants de la géhenne !
J’ai su par les journaux ton imminent retour ;
Souviens-toi de jadis : tu m’aimas sans détour,
Bien loin du decorum et du jeu de la haine !
Fi du discours putride et des mots qu’on déchaîne !
En des feux attendris l’on se faisait la cour,
Point de nuage noir au ciel de notre amour,
O le bonheur sans tâche et la douceur pérenne !
Sauf qu’au fil de nos jours me voilà si pensif,
Cruellement atteint d’un geste compulsif :
Voici qu’il faut souffrir avant d’être poussière !
Et l’œil s’en va meurtri, par le pleur agité,
Car malheureusement l’on ressent la misère
De nos infimes corps face à l’éternité !
Seize novembre dix-neufO