Ombres et clartés
C’est peut-être l’instant qui vient comme une aurore ;
Holà ! Palefrenier, selle donc mon cheval !
Aujourd’hui nous allons à ce grand carnaval
De la vie. Il faudrait que l’aube puisse éclore !
Revoici le tourment puis le désir encore ;
Te voilà consentante et j’aurai ton aval,
Regardant le prochain comme un simple rival,
Mais qu’importent les feux d’un soleil qui nous dore !
Dans nos ébats communs le silence me nuit,
Ouvre-moi ton regard au détour de la nuit :
Ne vois-tu sur l’autel le mystère insondable ?
O le cri radieux aux reflets inconnus,
Clarté crépusculaire à l’ombre formidable :
L’on voit dessous le ciel chanter ceux qui sont nus !
Six novembre dix-neufO