Le discours ideal
Mais savais-je vraiment si c’était bien moi-même
Qui marchait sur la route un beau soir de juillet ?
Déroulant ma foulée en un pas inquiet,
Tout seul parmi l’asphalte et les cris de « Je t’aime ! »
Pas un souffle de vent n’escortait ma bohème ;
Egarée en des cieux que l’oiseau vil niait,
Mon âme semblait triste et l’archange riait,
Déshérence d’un temps pour un bonheur suprême !
Méditant chaque jour un discours idéal,
L’autre faisait de moi son plus ardent féal
Et je n’avais pour but que le bien nécessaire !
Le cordage à trois brins facilement ne rompt :
Il nous fallait sortir ainsi de la misère,
Laissant sur le sentier le jugement trop prompt !
Huit septembre dix-neufO