Le Sauveur bien-aimé
Le Salut couleur sang ressemble à cette fraise ;
J’ai croisé le regard du Sauveur bien-aimé,
Lui qui fit de la terre un espace animé :
Je ne pus soutenir son facies de braise !
O mon Dieu que l’amour que l’on connait se taise
Un instant pour revoir le Maître susnommé,
Celui qui nous chérit ayant l’accoutumé
D’investir notre esprit d’une céleste thèse !
Toujours si près de nous, du printemps à l’hiver,
De la haute montagne aux abords de la mer,
Le voici concevant les feux du crépuscule !
Et passent les vieillards, les jeunes si contents ;
Nul besoin d’évoquer la fraîcheur qui recule :
Nous avons tout en Christ, même le cours du temps !
Vingt-neuf juillet dix-neufO