Les grandes funérailles
J’ai vu dessous les cieux les féroces batailles
Habitant nos soldats au mépris de ce sang,
Qui ruisselle du crâne et sous leurs yeux descend,
Comme un flux égaré sous d’ardentes mitrailles !
Mer, rejette tes morts du fond de tes entrailles !
Et toi glèbe chérie accouche de l’accent
Du sentiment vengeur qui va s’élargissant
Jusqu’au funèbre écho des grandes funérailles !
Sur le cadran des jours le guerrier courageux,
Anticipe son sort d’un geste valeureux,
Alors qu’il sent le mal concentré sur sa tête !
O le fatum mortel qu’il pense avoir choisi,
Quand au coeur du combat l’existence s’arrête :
Le fier destin s’achève et nul ne dit : « Merci ! »
Vingt juillet dix-neufO