Soudain
Ne vois-tu le Seigneur paraître en la nuée ?
Déjà prêt à juger les vivants et les morts,
Même ceux parcourus d’un dévorant remords ;
Pour le Fils glorieux il n’est plus de huée !
Le voilà nourrissant la foule, exténuée
Comme un cheval rétif ayant besoin d’un mors,
Celui d’un acte tendre où Toi tu ne démords ;
Des yeux du non-voyant se lève la buée !
L’on saisit par la foi que le couple charmant
Rayonnait au début pareil au diamant,
Leurs propos pleins d’amour n’étaient donc pas si mornes !
Hélas te souviens-tu d’Eden et son jardin,
Et l’être bienveillant dans un pardon sans bornes :
Au cœur du Paradis j’ai vu le Christ soudain !
Vingt-sept juin dix-neufO