Le doute
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Il me faut avouer, aux abords de la tombe,
Que je doute parfois du gigantesque pas,
Que le Maître imprima sur ce qui n’était pas ;
Combien nous sommes nus lorsque le masque tombe !
Comme le vil corbeau se muant en colombe,
Et puisqu’il faut passer de la vie à trépas,
Jusqu’en ces lieux bénis où l’on prend le repas,
Parcourant du regard l’insolente hécatombe !
Qu’il est dur bien souvent d’obéir à sa voix ;
Serai-je délateur lorsque je mens parfois ?
Et cela nous conduit à la morne attitude !
Comprenons que souvent tous les mots de travers,
Ne font que nous figer parmi la solitude
De celui qui n’admet la puissance des vers !
Vingt janvier dix-neufO