Le vrai génie
Pour le quidam c’est sûr il n’est plus grand poète,
Qu’Arthur ou bien Victor aux jours de son exil
Qui traverse le mot comme on franchit le Nil,
O verbe impétueux qu’à l’envi l’on répète !
Vous êtes désormais pareils au gypaète,
Qu’un Charles Baudelaire imagine, dit-il,
Traîner piteusement son corps peu volatil,
Promenant sous les cieux sa verve insatisfaite !
Mais qu’importe leur nom ! Les vrais rayonnements
Se plaisent à sortir leur âme par moments,
Et non à s’exhiber sous le nom de génie !
L’héroïsme consiste à demeurer debout,
Pas d’affûter sa glose en guise d’harmonie :
En suivant ce seul trait vous parviendrez à tout !
Douze janvier dix-neuf O