L'ombre du tombeau
Regarde-le rouvrir ses prunelles célestes,
Dans l’ombre du tombeau point d’animosité,
Juste un vivant transport, reflet d’éternité,
Les linges du Seigneur sont pareils à des restes !
O résurrection qui se fit par des gestes,
Délivrant nos esprits de cette cécité,
Qui tôt dissimulait l’immonde vanité,
Balayant d’un regard les jours passés funestes !
Vois l’été revêtu de splendides couleurs,
La nature en entier frémissant sous les fleurs ;
Je ne puis qu’investir les instants de l’enfance !
Protégé par la croix je m’en irai serein,
Fidèle à ce Sauveur présenté sans défense,
En dehors de l’archange à l’armure d’airain !
Trente-et-un décembre dix-huitO