L'ange Michel
Je suis l’ange Michel, l’espace est mon royaume ;
J’ai longtemps voyagé par l’immense univers,
Des endroits les plus clos aux cieux les plus ouverts,
Pour dire le Vivant, ô puissant axiome !
Le rêve s’approcha comme un vaste idiome,
Les mots s’entrechoquaient, les concepts semblaient verts,
Et rien dans les propos ne sortait de travers :
Le Christ paraissait Dieu, pareil à ce binôme !
Mais qui donc a flétri cet amour éperdu ?
Ce sacrifice saint que Judas a vendu,
Préférant quelque argent à la belle harmonie !
Délivrer le Captif je ne le pouvais pas ;
Sur le champ du potier voilà l’ombre infinie,
De la croix du Seigneur qui se penche ici-bas !
Vingt-huit novembre dix-huitO