Les amours feints
Je ne t’ai rien promis mon amie il me semble,
Ni le sexe à tout-va quand rien ne semble aller,
Ni ces « Je t’aime ! » feints où l’on peut s’installer,
Si ce n’est le désir de se connaître ensemble !
Tu n’existes sans moi, dans le profond va l’amble,
Nos esprits sans limite ont du mal à râler,
Quand il s’agit de dire où l’on peut décaler,
Ce surplus d’amour faux qui fait que l’âme tremble !
Dans la dispute, essor du trop-plein impuni,
Sortent des mots succincts à l’aspect infini,
Qui portent jusqu’aux cieux la majesté de l’ombre !
Si parmi le néant paraît le séraphin,
Et dans l’agression, si tu ne vois qu’un nombre,
Alors révolte-toi sans attendre la fin !
Vingt-six novembre dix-huitO