Le siècle futur
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Me voici dépité par l’existence même ;
J’ai mis tous mes espoirs dans le siècle futur,
Cherchant dans l’au-delà le port d’attache sûr,
Que procure Jésus, Lui le Maître suprême !
Ne nous y trompons pas, le vrai se fait extrême,
Repoussant en Son Nom le verbiage obscur
Les moments d’euphorie où rien n’est jamais pur,
Déceptions d’un jour que le malheur écrème !
Cette dualité du juste et du Sauveur,
Incontestablement joue en notre faveur,
Et quoiqu’encor mortel me voici moins austère !
O puissants vous irez vers un rivage ombré,
Alors que désormais je ne pourrai me taire,
Moi l’être plébéien qui jadis a sombré !
Treize novembre dix-huitO
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