Révolutions
Ô combien d’insensés ont brigué vos suffrages !
Tous ceux qui sans le voir, mourant sur un grabat,
Ravissent dans leur bagne un de ces cœurs qui bat,
Faisant du sort commun de merveilleux naufrages !
Mais, fils, n’entends-tu pas les formels déchiffrages ?
Que l’on sert en missel sans nul autre débat,
A travers les discours ponctués d’un vivat,
Pareils à ces ciments appelant des coffrages !
Soit ! Mais dis-moi prophète où se cache le vrai ?
Dans les plis du savoir ? Au joli mois de mai ?
Parmi le choc furtif des canons, des épées ?
Ah ! Ce bruit de fracas, de boulons dans les dents :
Depuis soixante-huit les forces sont frappées,
A grands coups de pavés et de gaz au-dedans !
Huit novembre dix-huitO