Le temps de l'enfance
Je revois par moments la maison de l’enfance,
Et les lieux de toujours que l’on foulait des pieds,
Quand le démon du jeu sous nos cris déployés,
Venait nous départir : c’était encor la France !
Dans le discours du sort pas un soupçon d’errance ;
Et vous sûtes nos noms mais parfois ennoyés,
Par l’ombre du schéol à jamais ennuyés,
Semblant souvent perdus dans notre déshérence !
Si c’est Dieu qui me parle aux tréfonds du ciel bleu,
Du paradis rêveur je tirerai le feu,
De tous ces tourbillons transformés en civières !
Alors que le vaisseau se réfugie au port,
Des méandres du temps j’aperçois les rivières,
Dont le flux ténébreux ô jamais ne s’endort !
Sept novembre dix-huitO