Styx
Ah ! Combien je suis fou d’avoir suivi l’étoile
Qui longea mon chemin un beau soir de juillet,
Transfigurant l’azur de son pas inquiet,
Comme un peintre inspiré met du rouge à sa toile !
Des flots amers du Styx le méandre on dévoile,
Mais que devient Cratos qui jadis châtiait
Les amours éternels qu’un dieu lui confiait ?
Quand le vent de l’enfer asservissait sa voile !
Et moi, simple quidam par ses feux attendri,
Recevrai-je au centuple un salaire amoindri ?
Au jour de l’agonie et du feu qui s’exhale !
Un geste de sa part et me voici debout,
Tant la pierre à mon cou, vision colossale,
Sert à mon corps de lest et je domine tout !
Vingt-trois octobre dix-huitO