Si . . .
Si nous parlions d’amour, voilà comme il se nomme !
L’une dit : « je te veux ! », ô je crois qu’elle ment !
L’autre bredouille un mot aussi confusément,
Que le ciel se balance ainsi qu’un métronome !
Voici ce désespoir, un pataquès en somme,
Car il ne sert à rien de connaître comment,
L’on jouit à coup sûr sans un assentiment,
Pareils aux traits de loi du grand deutéronome !
Ah ! revivre au foyer ces soirs que nous aimons,
Quand le cours du soleil s’incline vers les monts,
Calme création de splendeur et de flamme !
L’on n’entend plus gémir le monstre souverain
Sous les arbres bien verts je promène mon âme,
Car la cendre des yeux n’est soumise à l’airain !
Seize juillet dix-huitO