Fuir ?
Si pour fuir je me cache en la terre, aux entrailles
Profondes comme un gouffre où le vide est effroi,
Quand je compte explorer du vertige la loi,
Me voici retenu comme au vent les semailles !
Rien ! Pas même les cris des féroces batailles,
Ne saurait abolir la colère du roi,
Lorsque l’esprit du mal tourne en mauvaise foi,
Au jour de l’apostat qui ne montre de failles !
Ami, voici le jour qu’on retient désormais,
Celui dont les linceuls referment à jamais
Les obscures clartés, nous privant de défense !
Parmi les bruits affreux je cheminais serein,
Alors que dans le ciel j’ai revu mon enfance,
Ce bienheureux tombeau sous un masque d’airain !
Ving-six mai dix-huitO