En deux !
Nul ne peut espérer s’affranchir de l’écume,
Mais il est un Seigneur, parmi tous les enfants,
Face au trône duquel ils paraissent, vivants,
Comme la mer crachant une brume posthume !
Vois ces fleurs en boutons que l’orage consume !
Pour les lauriers du Ciel nous voici suppléants,
Bien empêtrés souvent dans des cris malséants,
Ces soupirs d’ici-bas débordant d’amertume !
O le remous subtil sorti de l’entonnoir !
Aspirant en son centre un tourbillon si noir,
Lorsque l’ombre se tait sous des vents de tempêtes !
Car la nuit s’épaissit, le sort devient hideux,
Incroyable destin suspendu sur nos têtes,
Qui malheureusement nous brise un jour en deux !
Vingt mai dix-huitO