Vivant et mort
Si dans l’adversité point n’est besoin de larmes
Et bien garde en ton cœur le mot du Tout-Puissant,
Qui déclare à jamais : « Je suis compatissant ! »
Bannissant d’un frisson le cortège des armes !
Vois paraître en le ciel les pieuses alarmes :
Il te faut effacer ce que le sort pressent,
L’éternité de plomb à l’espoir vieillissant,
Et taire de l’enfer les incessants vacarmes !
Se proclamer vivant et mort tout à la fois,
Comme cet homme ancien qui parle avec Sa voix ;
Il n’est rien de plus beau que ce qui n’a de terme !
Le voici qui retient l’âme des trépassés,
Alors que son propos se fait toujours plus ferme :
O les esprits pécheurs du Paradis chassés !
Neuf mai dix-huitO