L'ultime mouvement
Jamais on ne m’a dit : « Approche-toi du Maître ! »
Même aux jours de disette ou de grand flamboiement,
Quand on a de la peine à sortir du tourment,
Mais faut-il donc aller vers le pasteur, le prêtre ?
Il en est qui font fi du besoin de paraître,
Mais que répondre alors à l’augure qui ment,
Quand notre cœur ouvert si démesurément
Ne peut que contenir les assauts du mal-être !
Seul Son regard de feu pourra te consoler ;
Vers ce Père si doux ô vois-Le s’envoler,
Porté par le courant de l’éternel espace !
Voilà sur l’horizon le salut qui descend,
Ultime mouvement dans un siècle où tout passe,
Mais au côté percé j’ai vu monter le Sang !
Sept mai dix-huitO