Maranatha
Mais je ne sais pourquoi, dans cette immense histoire,
Il a fallu qu’un homme acceptât de mourir,
Et saigner aux poignets sans jamais coup férir :
Le cruel châtiment fut bien plus qu’un déboire !
O mort enchanteresse, où règne ta victoire ?
Tenant dans une main les armes du plaisir,
Et dans l’autre bien sûr le charme du périr,
Paraissant dans le ciel avec puissance et gloire !
Le voilà confondu, pareil au condamné,
Lorsqu’au dernier moment ce saint propos est né :
« Ah ! Les clous, les crachats sur Ma face divine ! »
Comme un heureux présage où le Sauveur jeta
Son destin en rançon pour notre âme en ruine,
Devant l’humanité Tu dis : « Maranatha ! »
Cinq mai dix-huitO