Le tourbillon des choses
Percevoir en la nue un tourbillon de choses :
Es-tu donc le Messie, engeance du Vivant,
Ou bien cet imposteur tributaire du vent ?
Dans l’aube du Salut et des instants moroses !
Dessous l’épine au front tendrement tu reposes,
Parcouru de ce cri qui demeure fervent,
Soumis à ce chaos qu’on sent dorénavant :
Te voilà couronné de crachats et de roses !
Vois le Père éternel qui, d’amour, s’enivra ;
Jusqu’au bout du destin le Maître s’en ira
Creuser de purs sillons, ô divine charrue !
Mais j’ai vu transparaître au plus profond du cœur,
Le verbe d’une idylle à jamais disparue,
Quand l’autre en son esprit se révèle moqueur !
Vingt-six avril dix-huitO