Un coeur pur
Crée en nous un cœur pur et cette âme propice
A la joie, ô Jésus ! Pas le faciès bigot,
Ni le rire trompeur mais l’espoir en lingot ;
Eloigne notre esprit bien loin du précipice !
J’ai ressenti le faux du bonheur si factice,
De celui qui propose à tire-larigot,
Le verbe incestueux relevant du ragot,
Qu’un vent martèle ainsi pour que l’on aboutisse !
Pour l’un il faut verser jusqu’au bout notre sang,
Et l’autre conquérir ce grand corps qui descend
Vers le séjour des morts, par l’ultime démence !
D’aucuns invoquent Dieu, du moins pour un instant :
Après l’illusion le tourment recommence,
Un peu comme un enfer que l’on adore tant !
Onze avril dix-huitO