Trop tard
Te voilà bien captif d’un sentiment rebelle
Et ton cœur amoureux ne prétend l’avouer,
Comme ces mots amers qu’on ne voudrait louer,
Mais pourquoi t’incliner toujours vers la plus belle ?
De son esprit lascif tu prends la citadelle,
Au temps de passion impossible à nouer,
Sauf dans cette misère où l’on doit se vouer
Aux anges accourus sur les rivages d’elle !
Les prières tantôt se collent au plafond,
Tantôt bouchent les creux que les injures font,
Imparable destin d’un froid qui nous pénètre !
Mais jusqu’au dernier cri l’improbable regard,
Si souvent transcendé par un appel à l’Etre :
Pour le festin de chair on arrive trop tard !
Deux avril dix-huitO