la jeunesse
Passe le temps commun et j’ai connu du monde,
La nature de l’homme au profond de son cœur,
Quand son corps triomphant le proclame vainqueur
Sur le cours du présent qu’un artifice émonde !
Dans ma soif de ciel bleu je revisitais l’onde,
Mais bientôt je compris que le printemps moqueur
Déroulait son récit comme un vain chroniqueur :
J’eu peur de ce futur où la colère gronde !
Je sus qu’à chaque instant l’abîme souverain
Produisait un métal si semblable à l’airain,
Crachant un feu d’enfer en guise d’anarchie !
Vous armez les canons et vous dites : « Tonnez ! »
Vois ces copeaux de fer dans ma barbe blanchie,
Mais la jeunesse n’est au visage qu’un nez !
Vingt-quatre mars dix-huitO