Jointures
Jamais je ne revis ma princesse d’un jour,
Jetée en un instant dans l’infernal exil,
Au fond d’un trou béant plein d’un gaz volatil,
Mais le temps assassin n’effaça son contour !
J’ai vu le saint Prophète au chevet de l’amour ;
« Le paradis, l’enfer, se rejoignent », dit-Il,
Pareils à des époux face au code civil,
Brûlots d’éternité s’embrasant tour à tour !
Mais mon œil pleure encor, sujet à son parfum,
Et dans l’aube des nuits l’on aperçoit quelqu’un,
Quiétude d’une heure où l’être humain proteste !
Parmi nos cris d’enfants, le bonheur incertain,
Voici le souvenir, gouffre comme le reste !
Il me faut désunir la femme et le destin !
Vingt-quatre mars dix-huitO