Le manque d'amour
S’en aller pour toujours au pays de chimère,
Voilà ce que redit le chant intérieur,
Qu’on n’entend néanmoins qu’au matin du bonheur :
Sous les feux du couchant j’irai revoir ma mère !
Il fait jour à minuit et l’aube bien amère,
Dans le sang se prosterne au passage d’un pleur,
Ce qui confère au faux l’aspect supérieur
Où le chaos se joint au néant délétère !
Aurais-tu mal compris le pourquoi de ce jour,
Quand tu vas si confus vers un manque d’amour,
Dressant parmi l’absurde une ébauche de temples !
Plein d’introspection, tu péris, en sueurs,
Après avoir prié, la beauté tu contemples,
Ce qui donne la vie au plus fort des lueurs !
Vingt-quatre mars dix-huitO