Ecume
Passent les temps anciens et viennent les ténèbres ;
Quelques vaisseaux fumants nous pressent sur les mers,
Et la brume engloutit des horizons si verts,
Ainsi que des esquifs arrogants et funèbres !
Sur les flots déchaînés des brigantins célèbres,
Improbables bateaux dont les flancs sont amers,
Sertis de fers brunis, de lichens recouverts,
Subtile équation qui régit les algèbres !
Asservissant les cieux à l’éternel remords,
D’un bord inaccessible où les oiseaux sont morts,
Le rivage s’étend comme un dernier prophète !
L’on chemine en costume et l’on rentre en haillons,
O l’écume des cieux qui ne se veut muette,
Ponctuant le ciel noir de ténébreux rayons !
Trois septembre dix-septO