Le moi religieux
N’entends-tu pas gémir la complainte muette,
De l’homme suffisant au moi supérieur,
Verbes inconsolés de l’être antérieur ;
Que veux-tu mon ami ? Je ne suis que poète !
Tous les religieux à la mine inquiète,
Cherchent dans l’au-delà quelque propos rieur,
Ce qu’ils n’ont pas perçu dans leur intérieur,
Auraient-ils rendu vain le discours du Prophète ?
Pourquoi tenir encor en termes agressifs,
Ces murmures d’un jour que l’on voudrait récifs,
Refaisant sans raison le divin sacrifice !
Car le Dieu tout puissant veillera sur tes pas :
Fréquentant avec joie un pieux édifice,
Tu sauras ignorer ce que Dieu ne veut pas !
Dix-huit décembre dix-septO