Déraison
L’homme déraisonnable omet la foi réelle,
Mais dans la voix du Christ pas le moindre grief,
Car le malin s’agite en son terrestre fief ;
Sauvera-t-on la vie à grands coups de truelle ?
Où donc passerons- nous l’existence cruelle ?
Quand la vie ordinaire a perdu son relief,
Du moulin idéel le plus trivial bief ?
Si l’eau perd sa couleur, de quel goût sera-t-elle ?
Mais faut-il raccourcir la longueur de ce jour ?
Quand la nuit assassine abolit tout contour :
Ne considère autrui, car lui, que lui importe ?
Vous avez fait le choix des propos insensés,
Lorsque l’affection s’arrête au pas de porte,
Semant trouble et horreur parmi les cœurs brisés !
Vingt novembre dix-sept O