Frissons
L’on ne peut décemment incriminer la rose,
Cette fleur d’au-delà qui périt vers le soir,
Heure du crépuscule à l’indicible espoir,
Où l’être enamouré si tendrement repose !
Ton bonheur compromis fait que tu vas morose,
Comme un oiseau perdu naviguant dans le noir,
S’efforçant par son chant de ne jamais déchoir,
Parcouru d’un frisson, sans connaître de pause !
A travers tout l’espace et sans qu’il s’élevât,
Saluant si souvent des ombres le vivat,
Le voici solitaire en attendant son heure !
Planant dedans ton ciel tant constellé d’effroi,
Plus que l’astre du jour ô tu te crois meilleure,
Pour un moment l’esclave et pour l’autre le roi !
Vingt octobre dix-septO