Solitaire
L’amour s’en est allé, je marche solitaire,
Cherchant dans le ciel bleu ce remède au tourment,
Celui de ne plus voir l’autre en seul agrément :
Les pleurs de récréance il nous faudra les taire !
Vois grandir à présent le sentiment austère,
Qui nous suspend bientôt aux clous du firmament
Les moments de tristesse où le visage ment ;
Devant les infinis le poète dit : « Terre ! »
Mais peut-on assumer les désespoirs béants ?
A l’heure où nos remords se dressent en géants,
Comme ce fleuve hagard ne possédant de rive !
De nos rires d’hier subsistent des morceaux,
O l’immense douleur du grand deuil qui m’arrive :
Austerlitz rayonnait au matin des assauts !
Dix-neuf août dix-septO