Crépuscule
J’ai vécu dans un monde où l’un semblait le maître ;
Remets ton vêtement Pierre, c’est le Seigneur !
Quand le sort fait du mal un cruel artilleur,
A l’heure du chaos et de la fin du traître !
O le morne horizon que l’araire pénètre !
Comme un épi de blé sous la main du vanneur,
Pareil à ce disciple insolent et railleur,
Dont l’âme si troublée attend le cri de l’être !
Vois déjà repartir ce Fils auquel on croit,
Crépuscule d’un jour qui lentement décroît,
Laissant le fol oiseau se perdre dans l’espace !
En l’absence des cieux se défait la saison ;
Ah ! Les craintifs ébats d’un mal-être où tout passe,
Mais qu’importe le fruit de la dure oraison !
Dix-huit août dix-septO