Le bienveillant rivage
Sens-tu de l’au-delà le bienveillant rivage ?
Comme ce bel oiseau précipité des cieux,
Déchiquetant l’azur d’un vol mystérieux,
Qui réunit la nue aux souffles d’un autre âge !
Voici venir au loin l’incandescent parage,
Ce feu torrentiel qui consume nos yeux,
Abolissant du mal les mensonges pieux,
Quand un cri si profond s’élève sans partage !
J’ai vu tous les ruisseaux se jeter dans l’étang,
Vrais sanglots et pleurs feints que l’on adore tant,
Pareils à ces linceuls à la splendeur blafarde !
Heure crépusculaire où l’astre vient s’asseoir,
Dessus nos os transis que nul rayon ne farde :
Le soleil disparaît au bruit du glas le soir !
Vingt-trois juillet dix-septO