Le Seigneur nous regarde
Mes amis, sur la croix, le Seigneur nous regarde ;
Nous allons Lui montrer, et bien sûr sabre au clair,
Que le clan assassin ne fait que battre l’air,
Et que jamais le Ciel ne baissera la garde !
Dessus nos os laiteux, l’injustice criarde,
Comme des épis neufs sous leur gangue d’hiver,
Penchés nonchalamment dans un fourreau de vair,
A la face des jours, en l’azur qui se farde !
Mais voici que surgit l’inutile matin,
Quand tous les cris d’amour s’en prennent au destin,
Manne de l’au-delà désespérément née !
Les pleurs que l’on émet s’en vont à petit bruit ;
Ma sœur au doux regard ne sois pas étonnée,
Pareille à ce soleil qui ressemble à la nuit !
Dix-neuf juin dix-septO