Terre promise
Tu cherches dans mes yeux une terre promise,
Quand le cri familier s’illumine d’effroi,
Toi qui fais de toi-même une sorte de roi :
Peux-tu de l’éternel rafler toute la mise ?
Des enfers de l’oubli la beauté compromise,
Comme ces détritus que l’on jette du moi,
Vers la sphère impossible où le temps se veut toi :
Je vois du cruel sort la douceur insoumise !
Mais n’as-tu confondu le rêve et le réel,
Quand l’esprit bien souffrant méprise le charnel ?
Paradis de raison où l’on est plus qu’un nombre !
Pour nous un chant d’amour dedans un corps qui bat,
Mais de l’aveuglement tu n’as connu que l’ombre ;
Te voilà pauvre et nu sur un si beau grabat !
Quinze mars dix-septO