Lazare
Si tu ne veux douter, mon amie il faut croire,
Que le pantocrator peut devenir ton roi,
Effaçant à jamais le discours de l’effroi,
Quand le Christ tout-puissant apprivoise l’Histoire !
Mais faut-il se servir du mot expiatoire ?
Ce vocable qui dit : « mon enfant viens à moi ! »
Comme un cri de bonheur teinté de désarroi,
Chanson de l’au-delà si lumineuse et noire !
Vois s’écouler la grâce en ce pays lointain,
Balbutiant dans l’air le propos du matin,
Car la vertu de Dieu l’a consacré poète !
Et Lazare béni d’un regard qui ne ment,
Plutôt que d’égarer sa grande âme muette,
Emerge de la tombe en un heureux moment !
Vingt-cinq février dix-septO