Jusqu'au monde nouveau
Nous voici parcourus d’un tremblement notoire :
C’est bien là le frisson de l’indicible amour,
Celui qui nous amène à souhaiter le jour
De son avènement, au plus fort de l’histoire !
Entends-tu dans les bois le chant comminatoire ?
De celui qui déclare asservir tour à tour,
L’aigle désabusé puis le cruel vautour,
Par un cri de douleur, ô terrestre exutoire !
Montrez votre visage, accoucheurs de néant,
Et toi heure sénile en forme de géant,
Prononce les accents d’un fabuleux silence !
Sur les arches du pont j’ai vu se briser l’eau ;
Passe le temps d’aimer et l’immortel s’élance,
Mais irai-je tout seul jusqu’au monde nouveau ?
Premier février dix-septO