Crépuscules
O vivre sous le joug d’une morne attitude !
Voilà bien sous les cieux le propos des démons,
Ce théâtre charnel que parfois nous aimons,
Pieuse vision combien amère et rude !
Réveille en nos esprits ce désir qu’on élude,
Toi le pantocrator exalté sur les monts,
Crépuscules ardents des dieux et des Mammons,
Lorsque l’être au profond accouche d’un prélude !
Dans ta rigidité tu ne veux du Sauveur,
Et ton œil en son cours apparaît si rêveur,
Quand le séjour des morts semble effacer la vie !
Si le regard d’autrui te préoccupe tant,
Lumière d’ici-bas par une ombre suivie,
C’est que ton âme bout comme un cœur palpitant !
Quatre décembre seizeO