Solitude
J’ai connu du destin l’absence malheureuse,
Comme l’être indigent désespéré d’amour,
Qui ne sait découvrir un visage alentour,
Attendant du ciel bleu la grâce vaporeuse !
O vois de l’esprit seul l’humeur aventureuse,
Quand la glèbe se fond en l’infini labour,
Sanctuaire formel aussi brûlant qu’un four,
Taillant dedans la nue un habit en vareuse !
Et le cerveau humain se croit illimité,
Jouissant de la vie avec fatalité,
Firmament passager que le désir exhorte !
Si la faute de l’homme est comme un bois flottant,
Sur l’océan des sens qui doucement l’emporte,
Pourquoi donc faudrait-il prier à chaque instant ?
Premier décembre seizeO