Les soleils inconnus
A celui qui vécut un enfer sur la terre,
Tu promets en ce temps le repos de l’esprit,
Pareil au nouveau-né qui tendrement sourit,
Faisant du cœur de l’homme un vivant presbytère !
La colère des jours, il aura fallu taire !
Quand sur un mont impur le Prophète entreprit,
De réunir Elie et Moïse proscrit,
Ce triptyque divin aux accents de mystère !
De soleils inconnus les reflets si trompeurs,
Lorsqu’on ne peut tarir nos démons et nos peurs,
Seigneur ! C’est un tourment que l’astre fait éclore !
Vois le néant paraître en ce terrestre lieu :
Etranges paradis, vous demeurez encore !
Alors que la douleur nous élève vers Dieu !
Neuf novembre seizeO