Tiens-toi prêt !
Tiens-toi prêt à fourbir du Ciel la rhétorique !
S’il se peut ne gémis à l’heure du tourment,
Approuvant le discours du Verbe qui ne ment,
Quand l’Etre au flanc percé le Salut communique !
Soubresaut du désir qui dans l’instant nous pique,
Et le malheur paraît dès l’aube brusquement,
Lorsque l’amour surgit par un enchantement,
Eclairant le chemin sur un mode mystique !
Et comme par hasard le miracle ne suit,
Intemporel transport que le rêve produit,
Manifestation d’un mal-être sans borne !
O le timide éclat d’un astre sans rayons !
Plus rien ne peut guérir la solitude morne,
Ce gouffre d’autrefois où sans but nous fuyons !
Dix-sept août seizeO